Guide Scrum 2020 : une nouvelle dynamique pour nos experts toujours d’actualité en 2022
Publié le : 29 février 2024Perçu comme un des cadres de travail Agile les plus utilisés au sein des organisations, le Guide Scrum a beaucoup évolué en promettant aux experts : transparence, simplicité et accessibilité. À l’occasion de l’Agile Tour, qui bat son plein en cette fin d’année, revenons ensemble sur les évolutions du Guide Scrum pour comprendre comment elles ont impacté le quotidien de nos experts.
Nous remercions Lydie GUGLIELMAZZI, Product Owner, qui travaille actuellement sur ce sujet et qui nous a dévoilé tous les secrets de cette nouvelle version.
FLASHBACK SUR L’ORIGINE DU GUIDE SCRUM
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de ce guide, revenons quelques années en arrière pour mieux comprendre son origine.
Il faut savoir que les grandes étapes de la codification de Scrum ont débuté en 1995. Cette année-là a été marquée par la publication de l’article “Processus de Développement Logiciel SCRUM” de Jeff Sutherland et Ken Schwaber. Cet article est suivi, en 2001, par la création du “Manifeste pour le développement Agile de logiciels”. Nos experts peuvent remercier ces deux informaticiens qui ont révolutionné le monde de l’informatique en offrant un nouveau cadre méthodologique agile.
Une première version du guide Scrum est réalisée en 2010 répondant à trois objectifs :
- Une gestion plus intelligente du travail
- Une meilleure efficacité des équipes
- Une meilleure visibilité du projet et de son évolution
Depuis, plusieurs autres versions ont vu le jour et le Guide a su évoluer au fil des années pour le plus grand bonheur de nos experts.
UNE NOUVELLE VERSION QUI S’ADAPTE AUX ÉVOLUTIONS DE LA GESTION DE PROJET
La parution du Guide Scrum 2020 est intervenue au moment où nos experts en avaient le plus besoin : évolution du marché, hausse considérable du télétravail et délocalisation des équipes.
Dans cette nouvelle version, Scrum modifie sa dynamique générale et abandonne beaucoup de termes dédiés uniquement à l’informatique. L’objectif étant de proposer un vocabulaire plus accessible à destination de toutes les équipes. Cette simplification met en avant deux enjeux : une approche plus inclusive et de nouvelles opportunités.
- Une vision dédiée au produit
Cette version 2020 du Guide Scrum introduit une nouvelle notion importante : l’Objectif Produit. Il a pour but de décrire l’état souhaité du produit fini et peut être amené à évoluer et être affiné en cours de Sprint.
L’objectif Produit rassemble toutes les parties prenantes autour de la construction du Product Backlog. Les Product Owners sont donc amenés à changer leur état d’esprit et à avoir une vision davantage sur le long terme, avec un produit devant toujours tendre vers l’excellence versus un produit fini. L’Objectif Produit permet également aux équipes Scrum de mieux comprendre les intentions des uns et des autres et de planifier l’ensemble du projet selon la cible.
Avec cette nouvelle étape, on passe d’une vision fermée et dédiée au projet global, à une vision ouverte, avec l’objectif de délivrer un produit parfait.
- L’objectif de Sprint
Défini collectivement par l’équipe et le Product Owner, l’Objectif de Sprint est directement lié à l’Objectif Produit, mais contrairement à lui, il a une vision à court terme. Son rôle est de décrire ce que l’équipe prévoit de mettre en place pour atteindre l’Objectif Produit.
Décidé lors du Sprint Planning, l’objectif de Sprint vise à apporter une vérification supplémentaire auprès des équipes et permettre une gestion optimale.
- Definition of Done
Savoir à quel moment un incrément est livrable, tel est le rôle de la Definition of Done (DoD). Caractérisée comme une pratique agile, au même titre que la Definition of Ready, la DoD intervient pour plus de transparence sur l’état de l’incrément, pour chacune des parties prenantes du projet. Pour les équipes SCRUM, la DoD devient l’engagement qualité de l’équipe et doit être respectée pour répondre à l’objectif Sprint.
- Une clarification des rôles
Dans cette nouvelle version, les rôles sont précisés pour chacune des parties prenantes de l’équipe SCRUM :
Le Product Owner porte l’objectif produit et le partage à toute l’équipe.
Le Scrum Master veille à la bonne application de la méthodologie et il est donc responsable de la valeur livrée par l’équipe.
Les développeurs, eux, s’engagent à traiter n’importe quel aspect nécessaire à l’incrément pour chaque sprint.
Concernant la taille des équipes : elles doivent rester petites. S’il y a trop de membres, la gestion devient plus compliquée. Il faut alors les diviser en équipes plus petites en gardant une cohérence avec l’objectif produit, le backlog et le Product Owner.
“Avec cette nouvelle version, le PO (Product Owner) est désormais plus orienté sur le succès du produit. Il a donc toute son importance dans l’équipe de réalisation avec comme point commun l’objectif de produit.” – Lydie GUGLIELMAZZI, Product Owner chez Softeam
UN CADRE ASSOUPLI POUR MIEUX RÉPONDRE AUX OBJECTIFS
La promesse de proposer un cadre allégé avec cette nouvelle version est une promesse tenue. Pourquoi ? Tout d’abord, parce que l’estimation lors du Sprint Planning n’est plus obligatoire. Les développeurs reprennent les commandes pour décider de la meilleure façon de s’organiser pour répondre à l’objectif de Sprint.
De plus, les trois questions utilisées auparavant lors du Daily Scrum ne sont plus obligatoires. C’est désormais à l’équipe de gérer l’organisation pour se focaliser sur l’objectif produit.
Nos experts ont donc plus de responsabilités mais également plus d’autonomie, et cela sans oublier la qualité du produit fini.
En résumé, cette nouvelle version du Guide Scrum se recentre sur ses 3 piliers d’origine : la transparence, l’inspection et l’adaptabilité. Cela dans le but de favoriser la qualité des livrables, la relation avec les parties prenantes, la sécurité psychologique et surtout le bien-être de l’équipe.
Chez Softeam, nous travaillons avec des consultants experts en méthodologie Scrum et SAFE pour accompagner la délivrabilité des projets de nos clients. Vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont on aborde l’agilité au quotidien ? Contactez-nous ici : commercial.france@softeam.fr
Articles - 5 min
Pourquoi la reconnaissance est le carburant de la motivation ? 🚀
Spoiler alert : non, les gens ne travaillent pas juste pour un salaire. Ça compte mais c’est n’est pas ce qui donne envie de se lever chaque matin et de donner le meilleur de soi-même, de se dépasser et de rester. Il y a autre chose, de plus subtil, plus humain, plus fondamental – et pourtant trop souvent oublié ou mal compris : la reconnaissance. Et si on vous expliquait pourquoi la reconnaissance, c’est un peu comme le super carburant de la motivation ? La reconnaissance, ce n’est pas (que) dire merci On a tous déjà reçu un “bravo” lancé entre deux portes. Et c’est déjà bien. Mais soyons honnêtes : la reconnaissance, la vraie, celle qui fait mouche, va beaucoup plus loin que ça. Elle ne se limite pas à un « merci” : elle se construit dans la précision, l’intention et surtout le moment choisi. C’est un message qui doit arriver au bon moment et avoir du sens – pas 3 mois plus tard car c’est l’heure du bilan de l’année. Reconnaître quelqu’un ne consiste pas seulement au fait de valider son action. C’est lui dire : “Je t’ai vu. J’ai vu tout ce que tu as apporté. Ce que tu donnes au quotidien. Et tout ça a de la valeur.” Et ce, qu’il s’agisse d’une grande réussite ou d’un effort discret mais décisif. Et cette reconnaissance-là laisse une trace. Elle renforce l’identité professionnelle, donne du sens au travail, et crée un lien de confiance. Booster la motivation sans épuiser les batteries Le besoin de [...]
Articles - 5min
Top 5 des clichés sur les ESN… qu’on entend encore en 2025 (et qu’il est temps d’enterrer)
On pourrait croire qu’en 2025, les ESN auraient fini de traîner leurs vieux clichés. Et pourtant, certains persistent. Entre idées reçues, raccourcis un peu rapides et visions dépassées du métier de consultant, les fausses représentations ont la vie dure et sont tenaces. Chez Softeam, on a décidé de les prendre à bras-le-corps. Parce que non, travailler en ESN, ce n’est pas “juste un tremplin” ou “être baladé de client en client sans repères”. C’est souvent tout l’inverse. 💬 Cliché 1 : “Les consultants sont des mercenaires de la tech” Ce qu’on entend : “On t’envoie là où il y a du besoin, tu exécutes, tu repars.” Ce que l’on vit : nos consultants sont engagés, écoutés, et intégrés dans une vraie démarche de valeur. Ils conseillent, challengent, construisent la relation client. Ils ne sont pas des “ressources” interchangeables mais des pros à part entière, accompagnés dans leurs choix. Chez Softeam, chaque mission est réfléchie avec le collaborateur, pas imposée. 💬 Cliché 2 : “Tu changes de mission tous les 3 mois” Ce qu’on croit : instabilité, précarité, incertitude. La réalité : certains projets durent plusieurs mois, d’autres plusieurs années. Et surtout, ils se construisent en fonction des aspirations du consultant, de ses envies de montée en compétences, de techno, de secteur. On parle de mobilité choisie, pas de zapping imposé. 💬 Cliché 3 : “En mission, tu es seul dans ton coin” Ce mythe est coriace : une fois chez le client, le consultant serait “déconnecté” de son entreprise. En fait, c’est tout l’inverse. La mission, ce [...]
Articles - 10min
La position du Scrum Master dans un cadre d’agilité à l’échelle
Dans un contexte de transformations constantes, le rôle du Scrum Master suscite de nombreuses interrogations. Tandis que certaines entreprises s’interrogent sur la pertinence d’un Product Owner dans un projet classique, d’autres remettent en question la place du Scrum Master, notamment dans des cadres à l’échelle. Des remarques telles que « Pourquoi un Scrum Master alors que nous utilisons SAFe ? » ou « Nous faisons des produits, pas de Scrum, c’est inutile » illustrent cette confusion. Pourtant, ces perceptions négligent l’essence même de l’agilité : accompagner les organisations dans leur adaptation à un environnement complexe et changeant. Dans un monde où les produits sont devenus le centre de toutes les attentions et où le Lean regagne du terrain, l’agilité est souvent perçue comme un luxe dispensable alors qu’elle est précisément le levier nécessaire pour naviguer dans cette incertitude. Le rôle du Scrum Master, loin de se limiter à l’application d’un framework, agit comme un catalyseur de la dynamique d’équipe et de la collaboration. Chaque cadre d’agilité à l’échelle – SAFe, Scrum@Scale ou LeSS – interprète cette fonction à sa manière, influencé par des priorités stratégiques et des contextes opérationnels spécifiques. Par exemple, dans SAFe, le Scrum Master peut endosser des responsabilités élargies liées à la coordination inter-équipes, tandis que dans Scrum@Scale, son impact s’étend à l’alignement organisationnel. Comprendre ces nuances permet non seulement de valoriser ce rôle, mais aussi de démontrer que, dans un monde toujours plus complexe, le Scrum Master reste une figure clé pour insuffler une agilité pérenne et orientée vers la réussite collective. Le Scrum Master dans [...]
Articles - 8min
Quantique & cybersécurité : un nouveau défi à anticiper
Jean-Christophe Zapalowicz, notre expert cybersécurité chez Softeam, a co-rédigé un article avec Christian d’Orival chez CryptoNext Security pour faire le point sur ce que l’arrivée de l’ordinateur quantique implique pour la cryptographie. Découvrez leur analyse ci-dessous. Aujourd’hui, le quotidien d’un certain nombre de RSSI tourne beaucoup autour : des nouvelles règlementations européennes, telles que NIS2, DORA ou le Cyber Resilient Act (CRA), se traduisant par des analyses d’écart, des plans d’action et la mise en place de projets ; des sujets de souveraineté et de dépendance, actualité géopolitique oblige. Pour autant un domaine de recherche, un peu moins sur le devant de la scène que l’Intelligence Artificielle, continue ses avancées et doit absolument rester dans nos radars : l’ordinateur quantique. Est-ce un mythe ou une réalité ? Pour être tout à fait clair sur l’état des recherches, on ne peut pas formellement garantir avec certitude à ce jour qu’un ordinateur quantique pertinent pour la cryptographie (ie. ayant les capacités et la stabilité nécessaires pour implémenter les algorithmes que nous allons évoquer ci-dessous) verra le jour. En effet, il reste de nombreux défis de recherche en physique, en ingénierie et en informatique qu’il faudra réussir à surmonter. Toutefois, il est essentiel, à l’instar des agences de sécurité, de noter : L’existence de démonstrateurs produits disposant de plus en plus de « vrais qubits[1]». En outre, les équipementiers d’ordinateurs quantiques présentent des feuilles de route très précises prévoyant quasiment tous, la disponibilité d’un ordinateur quantique suffisamment puissant pour “ casser” la cryptographie asymétrique au plus tard en 2033 L’optimisation constante des algorithmes utiles (tels que [...]
Articles - 5min
Éco-conception web : pourquoi tout commence par le design ?
« Éco-conception web : pourquoi tout commence par le design ? » , un article rédigé par Antoine Chauveau, directeur de l’offre éco-conception et directeur Softeam Agency. L’éco-conception web est souvent perçue comme une responsabilité technique, liée au choix des infrastructures et à l’optimisation du code. Pourtant, les designers jouent un rôle clé dès les premières étapes de conception. Les solutions proposées par les designers influencent directement l’impact environnemental d’un site : choix des couleurs, typographies, interactions, structuration des blocs et des contenus… Chaque élément a une incidence sur la consommation de ressources et l’expérience utilisateur. Cet article explore comment les designers peuvent intégrer l’éco-conception dès la phase de conception pour créer des interfaces à la fois légères, accessibles et durables. Veillez à éviter certains blocs énergivores dans la conception et à les remplacer intelligemment. Tous les éléments d’une interface n’ont pas le même impact environnemental. Certains blocs interactifs ou gourmands en ressources ralentissent le site et augmentent sa consommation d’énergie. Voici quelques exemples de blocs à éviter et leurs alternatives plus sobres : Blocs vidéos en arrière-plan → Remplacez-les par une image statique optimisée. Les vidéos en autoplay consomment énormément de bande passante et d’énergie. Une alternative efficace est d’utiliser une image de prévisualisation légère ou un fond généré en CSS, et de ne charger la vidéo que si l’utilisateur interagit avec un bouton « Lire ». Carrousels classiques (images, textes, témoignages, etc.) → Remplacez-les par une mise en page statique ou un affichage progressif. Au-delà des carrousels d’images, les sliders de témoignages, de produits ou d’articles sont aussi problématiques. Ils chargent [...]
