Le Cloud : une vision d’expert
Publié le : 13 juin 2022
Expert Cloud, Dany BOOMBO nous dévoile tous les secrets de cette technologie qui révolutionne le secteur du numérique.
Le cloud c’est quoi ? Un gros nuage qui plane dans les internet et qui sauvegarde nos données ?
Le cloud est tout simplement un gros fournisseur de capacité. Par capacité, je ne parle pas seulement de stockage mais également de la puissance de calcul, de l’accès à des technologies de pointe et autres services liés ou non à internet. L’analogie que l’on fait souvent est celle liée à l’énergie. On pourrait très bien voir le cloud comme un gros fournisseur d’énergie.
Il faut savoir qu’entre les particuliers et les entreprises, il n’y a pas les mêmes besoins. Au lieu de produire chacun notre propre électricité, on ne paie que pour ce qu’on utilise et le fournisseur se charge de l’emmener jusqu’à chez nous.
Quand on pense au Cloud, on parle de nuage mais c’est un terme finalement très marketing. En réalité, il s’agit d’immenses data centers bien réels et répartis partout dans le monde.
Faire appel à un cloud provider, finalement c’est lui confier toutes nos données, tout notre business ? Ce n’est pas dangereux ?
Tout dépend du besoin auquel le business répond. Si la principale plus-value du business est liée à du stockage de données, c’est, en effet, plutôt dangereux. Cependant des solutions existent. Par exemple, ces données peuvent être encryptées pour éviter que le Cloud provider y ait accès.
Dans les autres cas, le « time to market » faisant foi, le Cloud permet d’innover et de livrer plus rapidement des solutions tout en se détachant des contraintes techniques qui n’ont finalement pas d’impacts directs sur le business. Je pense notamment à la maintenance des servers.
Le niveau de dangerosité se situe donc dans ce que l’on souhaite proposer avec le Cloud par rapport à son business.
Il n’y a pas de réelles obligations. Cependant il ne faut surtout pas oublier l’aspect juridique, les données pouvant être stockées dans le monde. Il y a une réflexion à avoir au préalable sur ce qu’on veut et peut faire au regard de la loi.
Comment choisir un fournisseur plutôt qu’un autre ? Quels sont les critères déterminants ?
Au préalable, il y a l’aspect juridique qui entre en compte avec la localisation, le traitement et l’accès aux données ainsi que la position du provider par rapport à nos lois.
Après avoir traité cet aspect, on peut se pencher sur la résilience et la sécurité, les tarifs proposés, l’intégration du Cloud à l’écosystème existant si on veut faire de l’hybride ou encore l’aisance des équipes avec tel ou tel provider.
En résumé, l’aspect juridique et la sécurité ensuite l’aspect financier enfin l’adéquation avec le business, les équipes ainsi que les contraintes techniques.
Pourquoi se faire accompagner par un expert cloud dans le choix et le déploiement d’un cloud provider ? Quels avantages de faire appel à des experts ?
Cela est un véritable gain de temps car l’expert vient avec toute son expérience et son recul. Il a généralement touché et testé plusieurs cloud providers ce qui fait que son avis n’est pas biaisé. Ses différents retours d’expérience permettront de ne pas tomber dans les erreurs et les écueils connus.
L’avantage de faire appel à un expert Cloud est qu’il pourra très vite passer à des actions concrètes, prouver son point de vue par des POC pour des projets cloud natifs ou encore présenter les difficultés rencontrées lors de projet de migrations vers le cloud.
Raconte-nous ton métier d’expert cloud : tu as une journée type ? Des missions qui reviennent souvent ?
Il y a deux types de journée : Une plutôt conception et une autre plutôt implémentation.
En ce qui concerne la journée type conception, je travaille sur beaucoup de schémas et discussions sur le choix de tels ou tels autres services par un Cloud provider.
J’assiste également à de nombreux échanges avec le métier pour comprendre le besoin et partir sur des architectures qui répondront au mieux à ce besoin tout en essayant de poser des bases solides pour les éventuelles évolutions.
L’objectif est de poser le socle technique.
Après ça, je fais beaucoup de présentations, POC (proof of concept) et arbitrages sur les solutions sélectionnées.
Pour la journée type implémentation, cela ressemble à un projet classique avec des tâches au quotidien et des challenges techniques qu’on ne peut anticiper car on les découvre en mettant les mains dedans.
Finalement, la différence avec un projet non-cloud est l’écosystème que propose le cloud : un gain de temps car on peut se concentrer sur la solution technique adéquate et la valeur business.
Merci beaucoup Dany pour ces explications pédagogiques et claires !
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