Projet Intelligence artificielle : le rôle crucial du Business Analyst
Publié le : 11 janvier 2024Business Analyst expert IA, Arbouna Maiga prend la parole pour nous parler de son métier et surtout de son rôle au sein d’un projet IA.
Pourquoi un taux d'échec si important en IA ?
Environ 80 % des initiatives en intelligence artificielle (IA) ne parviennent pas à passer à l’échelle, restant à l’état expérimental. La principale raison ? De nombreux modèles, bien qu’efficaces sur le plan technique, manquent de valeur ajoutée ou ne s’intègrent pas adéquatement dans les processus métier existants. Cette problématique découle souvent de la dynamique de travail entre les équipes, où les projets sont habituellement dirigés par des duos composés d’experts métier non spécialisés en data science et de data scientists peu au fait des contextes métier spécifiques.
Cette collaboration essentielle se confronte à d’importantes limites, en particulier dans le développement de modèles complexes et pertinents. Le machine learning ne doit pas être perçu comme une panacée alimentée par un ensemble hétérogène de données. Le succès d’un modèle repose largement sur la compréhension des processus métier et des critères de prise de décision. Des biais peuvent être introduits à plusieurs étapes du développement du modèle, comme le choix des données, des caractéristiques et du modèle lui-même, limitant ainsi la performance du modèle par le degré de compréhension de ses concepteurs.
L'importance du rôle du business analyst IA
Face à ce défi, le rôle du Business Analyst en Intelligence Artificielle (BA AI) devient fondamental. Le succès d’un modèle de data science dépend d’une compréhension approfondie des données, une tâche complexe sans expertise métier adéquate. Le BA AI joue ici un rôle crucial, alliant expertise métier précise et compétences techniques, pour convertir les besoins métiers en problématiques de data science.
Au-delà de la simple compréhension des données, le BA AI doit aussi posséder une vision complète du processus métier, de son début à sa fin, et anticiper l’intégration du modèle dans le flux de travail existant.
Il se questionne sur la manière dont le modèle sera utilisé par le métier et sur les gains potentiels.
Avec son expertise métier, méthodologique, et sa compréhension de la data science, un BA AI est souvent capable de développer des modèles performants, nécessitant moins de données, réalisés plus rapidement et s’intégrant dans la chaîne de valeur du métier.
La vision SOFTEAM du BA IA
Le rôle de BA AI, bien que nouveau et peu répandu, est crucial pour le succès des projets IA. Les clients les plus avancés dans l’adoption de l’IA reconnaissent déjà l’importance de ce rôle et l’intègrent activement dans leurs projets.
Chez Softeam, notre mission est de démocratiser ce rôle, capital pour la réussite et la mise à l’échelle des projets en data science, en nous appuyant sur notre expertise en conseil métier et maîtrise d’ouvrage.
Pour y parvenir, nous avons élaboré un cursus de formation spécialisé pour nos BA seniors, surtout ceux avec un background en mathématiques. Ce programme, centré sur le Machine Learning, le Deep Learning et l’Intelligence Artificielle Générative, vise à doter nos BA des compétences nécessaires pour exceller dans le domaine de l’IA.
Notre but est de faire de nos BA AI des acteurs clés, non seulement comme intermédiaires entre les équipes de data science et les unités opérationnelles, mais aussi comme facilitateurs cruciaux, aidant à élaborer des modèles actionnables et créateurs de valeur.
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Pourquoi la reconnaissance est le carburant de la motivation ? 🚀
Spoiler alert : non, les gens ne travaillent pas juste pour un salaire. Ça compte mais c’est n’est pas ce qui donne envie de se lever chaque matin et de donner le meilleur de soi-même, de se dépasser et de rester. Il y a autre chose, de plus subtil, plus humain, plus fondamental – et pourtant trop souvent oublié ou mal compris : la reconnaissance. Et si on vous expliquait pourquoi la reconnaissance, c’est un peu comme le super carburant de la motivation ? La reconnaissance, ce n’est pas (que) dire merci On a tous déjà reçu un “bravo” lancé entre deux portes. Et c’est déjà bien. Mais soyons honnêtes : la reconnaissance, la vraie, celle qui fait mouche, va beaucoup plus loin que ça. Elle ne se limite pas à un « merci” : elle se construit dans la précision, l’intention et surtout le moment choisi. C’est un message qui doit arriver au bon moment et avoir du sens – pas 3 mois plus tard car c’est l’heure du bilan de l’année. Reconnaître quelqu’un ne consiste pas seulement au fait de valider son action. C’est lui dire : “Je t’ai vu. J’ai vu tout ce que tu as apporté. Ce que tu donnes au quotidien. Et tout ça a de la valeur.” Et ce, qu’il s’agisse d’une grande réussite ou d’un effort discret mais décisif. Et cette reconnaissance-là laisse une trace. Elle renforce l’identité professionnelle, donne du sens au travail, et crée un lien de confiance. Booster la motivation sans épuiser les batteries Le besoin de [...]
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Top 5 des clichés sur les ESN… qu’on entend encore en 2025 (et qu’il est temps d’enterrer)
On pourrait croire qu’en 2025, les ESN auraient fini de traîner leurs vieux clichés. Et pourtant, certains persistent. Entre idées reçues, raccourcis un peu rapides et visions dépassées du métier de consultant, les fausses représentations ont la vie dure et sont tenaces. Chez Softeam, on a décidé de les prendre à bras-le-corps. Parce que non, travailler en ESN, ce n’est pas “juste un tremplin” ou “être baladé de client en client sans repères”. C’est souvent tout l’inverse. 💬 Cliché 1 : “Les consultants sont des mercenaires de la tech” Ce qu’on entend : “On t’envoie là où il y a du besoin, tu exécutes, tu repars.” Ce que l’on vit : nos consultants sont engagés, écoutés, et intégrés dans une vraie démarche de valeur. Ils conseillent, challengent, construisent la relation client. Ils ne sont pas des “ressources” interchangeables mais des pros à part entière, accompagnés dans leurs choix. Chez Softeam, chaque mission est réfléchie avec le collaborateur, pas imposée. 💬 Cliché 2 : “Tu changes de mission tous les 3 mois” Ce qu’on croit : instabilité, précarité, incertitude. La réalité : certains projets durent plusieurs mois, d’autres plusieurs années. Et surtout, ils se construisent en fonction des aspirations du consultant, de ses envies de montée en compétences, de techno, de secteur. On parle de mobilité choisie, pas de zapping imposé. 💬 Cliché 3 : “En mission, tu es seul dans ton coin” Ce mythe est coriace : une fois chez le client, le consultant serait “déconnecté” de son entreprise. En fait, c’est tout l’inverse. La mission, ce [...]
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La position du Scrum Master dans un cadre d’agilité à l’échelle
Dans un contexte de transformations constantes, le rôle du Scrum Master suscite de nombreuses interrogations. Tandis que certaines entreprises s’interrogent sur la pertinence d’un Product Owner dans un projet classique, d’autres remettent en question la place du Scrum Master, notamment dans des cadres à l’échelle. Des remarques telles que « Pourquoi un Scrum Master alors que nous utilisons SAFe ? » ou « Nous faisons des produits, pas de Scrum, c’est inutile » illustrent cette confusion. Pourtant, ces perceptions négligent l’essence même de l’agilité : accompagner les organisations dans leur adaptation à un environnement complexe et changeant. Dans un monde où les produits sont devenus le centre de toutes les attentions et où le Lean regagne du terrain, l’agilité est souvent perçue comme un luxe dispensable alors qu’elle est précisément le levier nécessaire pour naviguer dans cette incertitude. Le rôle du Scrum Master, loin de se limiter à l’application d’un framework, agit comme un catalyseur de la dynamique d’équipe et de la collaboration. Chaque cadre d’agilité à l’échelle – SAFe, Scrum@Scale ou LeSS – interprète cette fonction à sa manière, influencé par des priorités stratégiques et des contextes opérationnels spécifiques. Par exemple, dans SAFe, le Scrum Master peut endosser des responsabilités élargies liées à la coordination inter-équipes, tandis que dans Scrum@Scale, son impact s’étend à l’alignement organisationnel. Comprendre ces nuances permet non seulement de valoriser ce rôle, mais aussi de démontrer que, dans un monde toujours plus complexe, le Scrum Master reste une figure clé pour insuffler une agilité pérenne et orientée vers la réussite collective. Le Scrum Master dans [...]
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Quantique & cybersécurité : un nouveau défi à anticiper
Jean-Christophe Zapalowicz, notre expert cybersécurité chez Softeam, a co-rédigé un article avec Christian d’Orival chez CryptoNext Security pour faire le point sur ce que l’arrivée de l’ordinateur quantique implique pour la cryptographie. Découvrez leur analyse ci-dessous. Aujourd’hui, le quotidien d’un certain nombre de RSSI tourne beaucoup autour : des nouvelles règlementations européennes, telles que NIS2, DORA ou le Cyber Resilient Act (CRA), se traduisant par des analyses d’écart, des plans d’action et la mise en place de projets ; des sujets de souveraineté et de dépendance, actualité géopolitique oblige. Pour autant un domaine de recherche, un peu moins sur le devant de la scène que l’Intelligence Artificielle, continue ses avancées et doit absolument rester dans nos radars : l’ordinateur quantique. Est-ce un mythe ou une réalité ? Pour être tout à fait clair sur l’état des recherches, on ne peut pas formellement garantir avec certitude à ce jour qu’un ordinateur quantique pertinent pour la cryptographie (ie. ayant les capacités et la stabilité nécessaires pour implémenter les algorithmes que nous allons évoquer ci-dessous) verra le jour. En effet, il reste de nombreux défis de recherche en physique, en ingénierie et en informatique qu’il faudra réussir à surmonter. Toutefois, il est essentiel, à l’instar des agences de sécurité, de noter : L’existence de démonstrateurs produits disposant de plus en plus de « vrais qubits[1]». En outre, les équipementiers d’ordinateurs quantiques présentent des feuilles de route très précises prévoyant quasiment tous, la disponibilité d’un ordinateur quantique suffisamment puissant pour “ casser” la cryptographie asymétrique au plus tard en 2033 L’optimisation constante des algorithmes utiles (tels que [...]
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Éco-conception web : pourquoi tout commence par le design ?
« Éco-conception web : pourquoi tout commence par le design ? » , un article rédigé par Antoine Chauveau, directeur de l’offre éco-conception et directeur Softeam Agency. L’éco-conception web est souvent perçue comme une responsabilité technique, liée au choix des infrastructures et à l’optimisation du code. Pourtant, les designers jouent un rôle clé dès les premières étapes de conception. Les solutions proposées par les designers influencent directement l’impact environnemental d’un site : choix des couleurs, typographies, interactions, structuration des blocs et des contenus… Chaque élément a une incidence sur la consommation de ressources et l’expérience utilisateur. Cet article explore comment les designers peuvent intégrer l’éco-conception dès la phase de conception pour créer des interfaces à la fois légères, accessibles et durables. Veillez à éviter certains blocs énergivores dans la conception et à les remplacer intelligemment. Tous les éléments d’une interface n’ont pas le même impact environnemental. Certains blocs interactifs ou gourmands en ressources ralentissent le site et augmentent sa consommation d’énergie. Voici quelques exemples de blocs à éviter et leurs alternatives plus sobres : Blocs vidéos en arrière-plan → Remplacez-les par une image statique optimisée. Les vidéos en autoplay consomment énormément de bande passante et d’énergie. Une alternative efficace est d’utiliser une image de prévisualisation légère ou un fond généré en CSS, et de ne charger la vidéo que si l’utilisateur interagit avec un bouton « Lire ». Carrousels classiques (images, textes, témoignages, etc.) → Remplacez-les par une mise en page statique ou un affichage progressif. Au-delà des carrousels d’images, les sliders de témoignages, de produits ou d’articles sont aussi problématiques. Ils chargent [...]